Durant le week-end de Pentecôte, avec mes amis Céline, Stéphanie, Thierry et Nicolas nous décidons de nous mettre au vert à Durenque dans la maison familiale des parents de Céline. Durenque est situé au confluent des régions naturelles du Ségala et du Lévézou. Durenque est la ville natale du poète François Fabié.

Le samedi après-midi, direction les hauteurs du Lagast pour y découvrir la pyramide. Rien à voir à voir avec les Egyptiens. Le Signal de Lagast a été implanté en 1730 sur les hauteurs du Lévézou. A cette époque les géographes s'intéressaient à la géodésie : science de mesure de la terre par découpage. Des cartographes ont effectué de nombreuses observations à partir de ce point géodésique. Dans un premier temps, ils avaient pour objectif de vérifier les mesures de la Méridienne de France afin d'établir la première grande carte de France : la « Carte de Cassini ». Dans un second temps, il s'agissait de définir l'étalon du mètre. La dernière mission effectuée à partir de ce point remonte à 1956. La borne du Signal appartient à l'Institut Géographique National. La mire en bois a été restaurée à l'identique de celle implantée en 1769. Un panneau présent sur cette pyramide explique les étapes de l'élaboration des mesures par triangulation.

Pyramide du Lagast

 

Depuis le Lagast on a un panorama sur les monts de Lacaune, la Montagne noire, les Pyrénées, la cathédrale de Rodez, le lac de Villefranche-de-Panat et la tour de Peyrebrune. Après cet premier arrêt, superbe descente dans la forêt domaniale de Lagast. Cette forêt est magnifique. Elle est composée de belles futaies de hêtre et de sapins. De nombreux parcours pédestres viennent être aménagés, le détour vaut le coup.

Point de vue depuis Lagast

Emetteur de Lagast

Forêt de Lagast

 

Ensuite nous avons pris la direction de la Capelle Farcel pour rejoindre les crêtes dominant le lac de Villefranche de Panat et le Lévézou via les puechs de Frayssinous et de la Vernhe. Depuis les pistes large on a une vue admirable sur les lacs de Villefrance de Panat, au Sud, Pareloup au Nord. Tout au long du trajet, les paysages se succèdent mais ne se ressemblent pas. Nous arrivons rapidement à Villefranche. Nous rentrons ensuite à Durenque via la départementale.

Vue sur le Lévézou

Vue sur Pareloup

Lac de Villefranche-de-Panat

Sur le barrage

 

Le lendemain, petit balade familiale à pied, nous revenons avec les filles et les enfants au sommet du Lagast. L'après-midi nous décidons de faire le parcours du raid Aveyron VTT de Lestrade. Le parcours passe à côté de Durenque. Nous suivons celui-ci qui nous amène à Villefranche de Panat. Sur les premiers kilomètres nous reprenons une partie du parcours d'hier. Le démarrage est difficile. La première côté nous fait mal aux jambes et l'excès de rosé du midi n'a pas aidé les choses. Après quelques kilomètres, la forme revient. Nous débarquons à Villefranche. Passage sur le barrage, nous traversons le bourg. Nous arrivons aux éoliennes de Villefranche, via un sentier à l'ombre. Puis nous continuons jusqu'à Lestrade par des pistes agricoles. Nous nous sommes rendus comptes que certains agriculteurs se sont appropriés les pistes. Certains pistes présentes sur l'IGN ont été soit labourées ou semées de blés ! Pour l'instant le circuit se fait tranquillement. Après Lestrade, nous entamons une première descente rapide vers le ruisseau du Griffou. Nous passons à côté des ruines du Moulin de Crouzet. Le parcours grimpe sur un chemin forestier en sous-bois avant de se retrouver sur le plateau. Après Montméja, le parcours redescend dans le fond de vallon du Jabru. Puis nous traversons les forêts de Roupeyrac et la Taillade avec quelques bonnes bosses à monter via une piste forestière qui nous ramène à Durenque.

Lundi matin, petit décrassage. Nous prenons le « Vito* » de Nico pour faire le parcours de la Tour de Peyrebrune. Nous partons de la place de la mairie d'Alrance. Nous prenons la route en direction de Saint-Martin-des-Faux. A la croix de Meurtrier nous virons à droite sur un chemin. Puis nous descendons rapidement dans les bois sur une centaine mètres. Arrivé dans un vallon nous grimpons sur un ancien chemin bordé de houx et de murets, avec quelques passages boueux. Nous traversons une futaie de hêtres et de chênes jusqu'à la ferme de Boussinesg. Quelques passages rocailleux mettent du piment dans la montée. Nous prenons la route vers Peyrebrune en chantier. A un carrefour, nous quittons la route pour prendre un chemin herbeux montant qui nous mène jusqu'à la tour.

(* véhicule préféré des gens du voyage)

La tour rectangulaire du 14e siècle s’élève sur un sommet granitique, elle témoigne de la présence passée du Château des Seigneurs de Panat. Au 17e siècle, le Cardinal Richelieu fit détruire murailles et châteaux forts du Midi afin de châtier les chefs calvinistes. Peyrebrune ne fut pas épargnée. Les Seigneurs de Peyrebrune devenus protestants avaient combattu aux côtés des Calvinistes, seul le donjon de la forteresse fut préservé. En 1898, l’abbé Hippolyte Amouroux achète l’édifice, érigea une chapelle, un escalier et monta une statue de la Vierge à son sommet. En 1999, la municipalité d'Alrance rachète la Tour. Des travaux de rénovation ont alors été entrepris par les architectes des Bâtiments de France. Un escalier en bois et des étages sont aménagés. A son sommet, une plate-forme en bois et un toit sur lequel domine toujours la Vierge Marie ont été construits.

Après cette pause culturel, nous revenons sur nos pas pour récupérer la route. Après une ferme, nous prenons un chemin qui nous plonge dans les sous-bois puis traversant les pâtures. Après le hameau de Signarie, nous continuons notre descente sur la route par la ferme de Montplaisir jusqu'à Alrance.

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