LE LIORAN - LE CANTAL

Après les Alpes et les Pyrénées, un peu de changement pour finir l’année, direction les monts du Cantal. Situé à 40km au nord d’Aurillac, se trouve un centre VTT labellisé par la FFC. En accès libre ce centre propose 160 km de circuits balisés, ouverts à tous les niveaux. Une gamme de services est proposée : un point d’accueil, station de lavage, location de vtt, hébergement, restauration… Les circuits s’étalent dans un secteur compris entre Murat, le Lioran, Col de Prat de Bouc et Vic sur Cère. Pour les amateurs de sensations fortes des pistes de descente ont été aménagées dans la station.

Pour explorer les circuits, je me suis rendu au Super-Lioran au pied du Plomb du Cantal. Le coin est situé entre deux vallées principales, la Cère et l’Alagnon. Alors que la Cère se dirige en direction du sud-ouest pour alimenter la Garonne, l’Alagnon quant à elle alimente le bassin de la Loire. Le Plomb du Cantal n’est un massif montagneux, mais résulte d’une action volcanique datant de l’époque des dinosaures. Ce massif est le plus vaste volcan d’Europe, avec une circonférence de 70 km. Pour en savoir plus sur ce volcan, il suffit de se rendre au musée dédié à Aurillac. Le Lioran se situe à 1100 m d’altitude. Il a été longtemps un territoire sauvage, peuplé de loups et brigands. Comme je disais plus haut, le site se compose en 3 secteurs, Super-Lioran le cœur de la station, le Font de Cère et le cirque de Font d’Alagnon. Font en cantalien signifie « la source ». La station a été créée dans les années 60 par le département du Cantal. Le téléphérique a été inauguré en 1965 par le président Pompidou.

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Du Lioran 6 circuits prennent leur départ. Le premier jour, je suis parti à la découverte du circuit noir n°2 intitulé « le volcan est ». Le départ se fait de la station. Pour rejoindre le sommet du Plomb du Cantal à 1855m est le téléphérique. Sinon, il y a toujours la possibilité d’y monter par un sentier sur 2,5 km en poussant le vélo. Après être arrivé au sommet qui nous offre un large panorama sur le massif central, il reste plus qu’à descendre sur l’autre versant en direction du col de Prat de Bouc. Le paradis pour ceux qui pratiquent le ski de fonds et la raquette. La descente est assez forte avec de nombreuses pierres traversant des zones de pâturages, attention à ne pas embrasser le cul d’une vache. J’arrive rapidement au col. Je continue à suivre le circuit. Je prends la direction d’Albepierre sur de larges pistes forestières. Je m’aperçois que la gestion forestière à changer situe à la tempête de 99. Les plantations en monoculture ont laissé la place des reboisements avec différentes espèces, comme le sapin, l’épicéa, le mélèze et du hêtre. Les forêts sont davantage magnifiques et harmonieuse. Par endroit, dans les plantations endommagées la nature a repris le dessus. On a maintenant des arbres de toutes les tailles. On a l’impression d’être dans des forêts sauvages d’Amérique du Nord.

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J’arrive à Albepierre Bredons, village typiquement montagnard avec ses maisons et ses fermes traditionnelles dans une conservation remarquable. Après le village, je débute une longue montée vers le col de la Molède. A mi-chemin, j’ai une vue remarquable sur le Cirque de Chamalières. Après une courte pause au col, je descends en direction de Laveissière en traversant la forêt domaniale de Murat et la forêt de Belles Aigues avec de belles descentes ombragées. Sur le versant opposé d’anciennes habitations troglodytes ont été creusées dans la roche. avant d’attaquer la montée vers la Maison du Buronnier. Cette maison est un ancien buron, témoin de l’activité pastorale. La montée continue en suivant le chemin ferré jusqu’à la station en passant par la cascade de Gouyère.

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Le second jour, changement de versant, circuit rouge n°7 « le volcan ouest ». Je pars de Font de Cère. La descente est très rapide et se fait sur un large chemin agricole jusqu’au hameau des Chazes. Le circuit évolue sur les contreforts du puy Girou. Ce sommet rocheux haut de 1690 m est un des monts les plus reconnaissables du massif grâce à sa forme particulière en cône. Après avoir traversé le hameau, le circuit s’enfonce en sous-bois. La montée sur un chemin pierreux est très engagée. Certaines pierres se dérobent sous les pneus du VTT. Il faut de l’énergie et maintenir une vitesse soutenue pour arriver à tenir sur le vélo et parvenir jusqu’au talweg. Après la traversé d’un ruisseau asséché, le circuit change de pente et de nature de terrain. Descente sur une monotrace en terre est rapide et m’amène à Boissines hautes. D’ici la vue est dégagée, on a un panorama sur la vallée de la Cère. En face, le versant est entaillé d’anciens cirques glaciaires aux pentes abruptes séparées les uns des autres par des arêtes. Ils sont dominés de gauche à droite par le Puy du Rocher (1813m), le Plomb du Cantal, le puy Brunnet (1806m) et le Puy de Cède (1768m).

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Après le village de Boissines, la descente se fait sur une route en gravillon. Après avoir traversé la nationale, je rejoins le hameau « Les Gardes » par une longue montée sur une route en macadam. Ce village est composé de fermes et de maisons blocs traditionnelles datant du début 19e siècle. Vue que la suite du parcours continue sur l’asphalte jusqu’à l’arrivé, j’improvise un nouveau parcours. Après avoir étudié la carte, je décide de suivre un circuit pédestre menant aux burons des Gardes situé au dessus de la station. La montée sur un chemin pierreux est physique. Le détour vaut le coup. Le chemin m’offre des superbes paysages sur un cirque dominé par d’énormes arêtes rocheuses. J’étais tellement pris par le paysage que je suis arrivé sans me rendre compte au buron des Gardes situé à 1440m. Ces anciens burons servaient d’hébergement lors des pâturages d’estives. A côté de là, a été construit une retenue d’eau servant à alimenter les canons à neige de la station. Les burons sont dominés par l’éperon rocheux de l’Arpon du Diable (la griffe du Diable en occitan). Les entailles qui marquent les affleurements rocheux ont donné lieu à des légendes. Après cette superbe ascension, je descends en direction des bois des Carbonières qui servaient à l’époque à la production de charbon de bois. Je rejoins la piste bleue de descente vtt. Je la suis et m’amène rapidement à la station.

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Le troisième jour est consacré à la descente VTT. La station s’est dotée de quelques pistes de descentes, au nombre de 3 (bleu, rouge et noir). On a vite fait le tour du bike-park. La bleue avec ses nombreuses virages relevées en terre est la plus intéressante. La rouge est intéressant au début et dans la fin dans le sous-bois. La partie du milieu est très défoncé avec de nombreux rochers et sauts. La noir suit quasiment la piste rouge avec des parties communes. On est très loin des bikes parks des Alpes ou de Vallnord ou de Super-Besse situé non loin de là.

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